L’œuvre de Sardou entre enfin, un siècle après sa disparition, dans les travaux des universitaires, après avoir, au 19e siècle, occupé le devant de la scène théâtrale pendant un demi siècle.
Dans la deuxième moitié du 19e siècle, Victorien Sardou (1831-1908) fut l’ambassadeur officieux de la culture française à l’étranger, grâce notamment à sa muse Sarah Bernhardt, pour qui il écrivit sept pièces. En quarante ans de carrière, il parvint à déployer des talents variés : tour à tour, ou simultanément, auteur de féeries, de vaudevilles, de comédies de mœurs, de satires sociales, de drames historiques ou psychologiques, il fut aussi metteur en scène, décorateur à ses heures, agent littéraire et promoteur de spectacles. Un homme de théâtre, dans l’acception plurielle que l’expression recouvrait au 19e siècle, et jusqu’à Cocteau. Mais cet éclectisme, et plus encore le suffrage du grand public, valurent à l’auteur de solides inimitiés, et un mépris persistant. Ce n’est pas le moindre intérêt de son œuvre que d’avoir servi de repoussoir aux poètes et dramaturges de l’avant-garde, notamment symboliste.
Un siècle après disparition de l’auteur, il est possible de jeter un regard renouvelé sur son œuvre – sur des spectacles qui marquèrent à maints égards l’apogée du 19e siècle au théâtre, mais qui, peu avant l’arrivée du cinéma, semblaient aussi annoncer le siècle à venir. Comment considérer, à un siècle de distance, la production de Sardou ? Et son travail de mise en scène ? Comment les articuler surtout avec la création théâtrale du 19e siècle finissant ? Et avec celle d’un 20e siècle que Sardou connut à peine ? Telles sont les questions développées par ce livre – le premier à projeter des feux croisés sur celui qui s’était tenu, durant un demi-siècle, au centre de la scène théâtrale européenne.
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