En 2010, le monde de la critique et des auteurs a fêté le 20e anniversaire de la naissance de la « littérature de la migration italophone », selon une périodisation conventionnelle qui considère le début des années 1990 comme l’aube d’une nouvelle…
En 2010, le monde de la critique et des auteurs a fêté le 20e anniversaire de la naissance de la « littérature de la migration italophone », selon une périodisation conventionnelle qui considère le début des années 1990 comme l’aube d’une nouvelle littérature écrite par des étrangers en italien, et donc non assimilable à celle produite par l’élite d’écrivains et lettrés des siècles passés. Cette nouvelle littérature est née grâce au flux des grandes migrations qui ont massivement touché l’Italie à partir de cette période. Durant ces deux décennies, on a beaucoup écrit et discuté autour de la définition de cette littérature et de ses caractéristiques. Aujourd’hui, on ressent le besoin profond de faire évoluer le débat vers une réflexion critique sur la qualité intrinsèque de cette littérature, à travers des études approfondies sur la singularité de chaque auteur. En effet, la variété et l’hétérogénéité d’une production qui est fruit de greffes et de mélanges linguistiques et culturels, nécessitent des analyses particulières pour chacune des œuvres.
Aujourd’hui, la période dans laquelle chacun a joué son rôle semble terminée: les auteurs, qui peut-être sans la distinction exotique de cette nouvelle étiquette n’auraient pas trouvé facilement un espace éditorial; les éditeurs, car certains ont trouvé une niche pour se distinguer et donc pour survivre; les chercheurs, qui ont approfondi un sujet comprenant plusieurs implications théoriques; et enfin, certains milieux politiques, qui ont utilisé ce phénomène pour créer des prix, des concours et des initiatives souvent douteuses et désinformées qui ont parfois malmené la crédibilité qualitative de ces nouvelles œuvres littéraires. Après vingt ans d’études et des débats, le moment est arrivé de changer de point de vue et de s’interroger sur le rôle, voire même sur la perspective de l’existence, des littératures nationales. Ce volume tente d’apporter quelques réponses à la question.
18,00 € TTC
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