Ce sixième numéro de la revue reCHERches s’intéresse aux figures du pouvoir dans la littérature latino-américaine des vingt dernières…
Ce sixième numéro de la revue reCHERches s’intéresse aux figures du pouvoir dans la littérature latino-américaine des vingt dernières années.
L’Amérique hispanique, que les dictatures n’ont pas épargnée et que les révolutions n’ont pas sauvée, est riche en épisodes désastreux d’abus de pouvoirs, et aujourd’hui encore ses démocraties parfois fragiles n’ont pas enterré de profonds antagonismes, ni même empêché le lot ordinaire de la corruption. Pour autant, les auteurs modernes, qui n’ont certes plus la même foi en des temps nouveaux, ne renoncent pas à la fonction de témoin, et partant d’acteur, que leur permet l’écriture fictionnelle – dire revenant à un acte “politique? -, et semblent plaider, plus ou moins implicitement selon les cas, pour une littérature au service d’une nouvelle éthique, incarnant en cela l'”autre? pouvoir. Il ne s’agira pas uniquement de questionner les maux inhérents au pouvoir, mais également d’explorer ces contre-pouvoirs: arts, écriture, parole, autant d’actes de liberté qui entendent canaliser et moraliser le pouvoir.
Comment les œuvres récentes abordent-elles les pouvoirs autoritaires d’hier et, avec moins de recul, ceux d’aujourd’hui? Quelle histoire du pouvoir restituent-elles et avec quel regard en sondent-elles les arcanes? Comment révèlent-elles, en dernière instance, la fiction du pouvoir?
La présentation des travaux qui constituent cette revue, s’organise autour de deux grands axes: « Une histoire du pouvoir en Amérique latine », « Contre les maux du pouvoir, le contre-pouvoir des mots ».
Ainsi, la première partie, qui rend compte des abus et des limites du pouvoir, offre-t-elle une autopsie de ce dernier qui va de la figure du dictateur aux effets délétères de pouvoirs trop souvent synonymes de domination et de destruction, de corruption et de trahison. Le deuxième volet, qui se concentre quant à lui sur la résistance, étudie d’abord le “théâtre du pouvoir? comme mise en scène d’une contestation par le corps et les mots; les sections suivantes enfin montrent comment, face à un pouvoir qui peut annihiler la personne, la littérature libère et permet d’exister, rendant ainsi à l’être, envers et contre les pouvoirs les plus absolus, son droit le plus inaliénable et le plus essentiel.
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