Ce volume offre une édition introduite, annotée et commentée des rapports de séjour de neuf femmes parties étudier à l’étranger grâce au financement du mécène David David-Weill. Ces documents apportent un nouveau regard sur les pratiques scientifiques dans le monde de l’entre-deux-guerres et sur la condition féminine au sein des élites savantes.
En 1909, le banquier David Weill lançait la première bourse de voyage permettant aux étudiants français, sans distinction de sexe, d’étudier un an à l’étranger. Cette porte ouverte sur l’Europe et sur le monde permit à une génération d’étudiantes – encore très minoritaires dans l’Université française – de découvrir le fonctionnement académique et la vie étudiante à l’étranger.
Ce volume regroupe neuf rapports de séjour rédigés par ces pionnières, nous offrant le témoignage de nouveaux savoirs, de pratiques de recherche et d’enseignement, mais aussi, plus généralement, de leurs impressions sur le monde de la première moitié du XXe siècle et sur la place nouvelle que les femmes y occupent.
À travers la mosaïque de pays et de disciplines qu’ils recouvrent – mathématiques, physique, chimie, biologie, géologie, économie –, ces documents offrent un nouveau regard sur les pratiques scientifiques dans le monde de l’entre-deux-guerres et sur la condition féminine au sein des élites savantes.
INTRODUCTION
David David-Weill et ses boursières
Antonin Durand, Paul Mayens et Lucie Rondeau du Noyer
Être une femme scientifique de 1910 à 1939
Un renouveau des mobilités étudiantes
Le discret M. David David-Weill
Une bourse de recherche dans les universités étrangères
D’un carton l’autre : les archives de la bourse David-Weill
L’élargissement du monde universitaire
TEXTES
Rapports de séjour des boursières scientifiques
Textes établis et annotés par Antonin Durand
Alice Lapotaire, séjour en physique à l’université de Cambridge, 1910-1911
Anna Carrier, séjour en physique à l’université de Genève, 1911-1912
Suzanne Lauzanne, séjour en mathématiques à l’université de Rome, 1919-1920
Madeleine Dorléac, séjour en chimie à l’université de Glasgow, 1922-1923
Marie-Louise Arnould, séjour en mathématiques, Italie, 1924-1925
Marcelle Philibert, séjour en géologie à l’université de Rome, 1925-1926
Fernande Coupin, séjour en anatomie et zoologie aux universités de Francfort, Bâle et Zurich, 1929-1930
Simone Mouchet, séjour en biologie à l’université de Montevideo, 1931-1932
Magdeleine Apchié, séjour en économie politique à l’université de Columbia (New York), 1935-1936
COMMENTAIRE
La mobilité étudiante au féminin
Antonin Durand
Un genre genré : les attentes du rapport de séjour
Les conditions matérielles du voyage féminin
Les boursières dans la diplomatie universitaire
Conclusion : que sont-elles devenues ?
Bibliographie
Index
29,00 € TTC
Presses Universitaires de Strasbourg
Université de Strasbourg
4, rue Blaise Pascal – CS 90032
67081 Strasbourg cedex
tél. +33 (0)3 68 85 62 65
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