De la fin du Moyen Âge à la grande guerre, les cas d’éloignements géographiques ne manquent pas et les familles multiplient les moyens susceptibles de protéger leur identité et leur cohésion. Creusée par l’altérité culturelle, atténuée par un…
De la fin du Moyen Âge à la grande guerre, les cas d’éloignements géographiques ne manquent pas et les familles multiplient les moyens susceptibles de protéger leur identité et leur cohésion. Creusée par l’altérité culturelle, atténuée par un entourage familier, altérée par la durée de la séparation et appréhendée différemment selon que l’éclatement de la famille soit une pratique courante, un événement exceptionnel ou imposé, la perception de l’éloignement n’est jamais proportionnelle à la distance mais bien sujette à des circonstances spécifiques. Si la correspondance, l’envoi de cadeaux et de portraits, la fréquentation des mêmes demeures, les rencontres périodiques, l’accueil de connaissances communes, le partage de références et de relations servent le même objectif — renforcer le sentiment d’appartenance commune et s’obliger les uns les autres —, ces “gestionnaires de la distance” constituent dans le même temps une ressource inégalement partagée et participent à une recomposition des rôles et des hiérarchies internes à la famille.
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