Contrairement au préjugé occidental d’un culte asocial, le bouddhisme dans ses différentes écoles fut fortement impliqué dans la vie sociale et politique des régions qu’il a traversées. Un autre cliché est de ne voir dans cette religion qu’une…
Contrairement au préjugé occidental d’un culte asocial, le bouddhisme dans ses différentes écoles fut fortement impliqué dans la vie sociale et politique des régions qu’il a traversées. Un autre cliché est de ne voir dans cette religion qu’une spiritualité, presque une hygiène de vie, faite de méditation dénuée de règles morales et juridiques. L’ouvrage se dégagent de ces idées reçues en présentant les sources des normes bouddhiques, celles qui régissent la communauté monacale, mais aussi celles qui s’adressent aux laïcs, relatives à la famille, à la sexualité, au comportement personnel, au travail, à la propriété, au commerce, aux relations entre religion et politique. Il entend montrer que du Tibet au Japon en passant par la Chine, les écoles bouddhistes se sont inscrites dans des contextes culturels qu’elles ont influencés mais qui ont aussi été influencés par elles. Ces interactions entre religion et cultures se reflètent dans le miroir des normes, jusqu’à la rencontre avec la modernité occidentale, cause pour certains d’une déformation du message bouddhique originel. Mais l’origine n’est-elle pas toujours mythique ? Ceux qui cherchent à réhabiliter une tradition ne tombent-ils pas dans le travers qu’ils voudraient éviter : la reconstruction de normes qui leur paraissent plus adéquates, autrement dit mieux adaptées à leur situation actuelle ? Les auteurs ont tenté de faire reposer ces questions sur des recherches historiques, juridiques et sociologiques.
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