Les films profanes libèrent les capacités d’imagination et de production. Les cinéastes profanes – en particulier Huillet-Straub, Farocki et Costa – ne se déclarent pas éducateurs, ils considèrent au contraire le spectateur comme un égal et l’invitent à recueillir les traces de leur travail pour reconstruire une méthode de fabrication d’un film.
Danièle Huillet et Jean-Marie Straub, Harun Farocki et Pedro Costa inventent des dispositifs cinématographiques qui profanent le cinéma. En déconstruisant le langage cinématographique, en mettant au jour leur « armature artistique », les films profanes libèrent et transmettent des énergies, des capacités d’imagination et des méthodes de production d’images, de montages, de pensées. Leur fonction n’est pas tant de communiquer un message, de donner une leçon ou de transmettre un savoir au spectateur, que de disséminer les traces de leur travail dans leurs films et d’inviter ainsi le spectateur à les recueillir afin de reconstruire une méthode de production, de fabrication, d’un film.
Introduction
Politiques, esthétiques et spectatures profanes…
I. Situations. En direct du « trop de réalité »
Critique de l’idéologie
Critique du mode de production esthétique
Critique de la critique
II. Dialectique du cinéma, du théâtre et de la vie : Danièle Huillet et Jean-Marie Straub
III. (Dé)montages dialectiques : Harun Farocki
IV. « Faire des bijoux pour les pauvres » : Pedro Costa
V. Une politique profane du cinéma : subjectivation, émancipation
Conclusion
Une voie pour le cinéma amateur
Filmographie sélective
Bibliographie
Histoire et théories du cinéma
Sur Danièle Huillet et Jean-Marie Straub
Sur Harun Farocki
Sur Pedro Costa
Esthétiques, théories de l’art
Théories des médias
Philosophie et politique
27,00 € TTC
Presses Universitaires de Strasbourg
Université de Strasbourg
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