Réflexion sur la littérature et son évolution dès le 12e siècle.
Il se peut que les arts, notamment la littérature, relèvent de la fameuse mimèsis telle que Platon ou Aristote l’ont formulée. Mais lorsque l’imitation (sa théorie, sa pratique) a fait retour, non pas à la « Renaissance », comme on le croit aisément, mais au 12e siècle, ce n’était pas qu’on reprenait leurs textes encore ignorés : c’était le signe d’une mutation profonde, qui, dans la pensée et la spiritualité, touchait à la conception même de la vérité. Celle-ci tentait d’échapper à son enfermement dans le discours théologique, et de se donner en tant que présence réelle, comme en témoignait au même moment le double essor de la mystique et des sciences de la nature. Le « sujet » humain désormais en reproduirait les traits et la force pour mieux la vivre, car elle ne se prouvait pas : elle s’éprouvait. C’est sur cette voie que les poètes ont engagé la littérature nouvelle.
Cette étude essaie de mesurer la signification de cette longue mouvance et de tracer les grandes lignes de son devenir.
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