L’Olympica (1619) et le Discours de la méthode (1637) présentent des bizarreries qui sont devenues si familières qu’elles sont continûment réaffirmées sans être nouvellement examinées : qu’est-ce donc en effet que cette “science admirable” qui ne dit…
L’Olympica (1619) et le Discours de la méthode (1637) présentent des bizarreries qui sont devenues si familières qu’elles sont continûment réaffirmées sans être nouvellement examinées : qu’est-ce donc en effet que cette “science admirable” qui ne dit pas son nom, et ses “fondements” découverts dans “l’enthousiasme” qui ne sont que simples conjectures ? Descartes est en Allemagne lorsqu’il décide de son œuvre et de ses prolégomènes. Toutefois, en 1637, dans Le discours il n’est plus fait mention de ces propos. D’où un problème de cohérence entre les deux versions, contemporaine et rétrospective, du commencement cartésien. L’auteur replace les textes dans le contexte philosophique et scientifique allemands. Car en 1619, le monde des sciences allemand est en pleine transformation. On passe d’un mode de pensée ordonné par les nombres selon une doxa platono-pythagoricienne – et instituant une proportion dite (par Descartes après Aristote) géométrique entre la vérité révélée et les phénomènes observés -, à un mode de pensée arithmétique régi par une volonté et une conscience individuelle. Le passage sensible dans la physique copernicienne, sous le boisseau de l’Église depuis 1415, est à l’époque de la jeunesse de Descartes reprise en même temps par Kepler (pythagoricien) et Galilée (aristotélicien) : l’Allemagne est l’un des points d’émergence de cette tradition/révolution. C’est à une enquête inédite sur Descartes en Allemagne et sur l’Allemagne de Descartes que nous convie le livre, en vue de replacer la genèse du cogito dans les grands courants de pensée.
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Épuisé
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