La science du 19e et du début du 20e siècle fut une science triomphante. Lorsqu’on ne faisait pas de la science, on devait au moins passer par l’ordre discursif que celle-ci proposait. Bien que la connaissance scientifique prétendait être une…
La science du 19e et du début du 20e siècle fut une science triomphante. Lorsqu’on ne faisait pas de la science, on devait au moins passer par l’ordre discursif que celle-ci proposait. Bien que la connaissance scientifique prétendait être une connaissance objective limitée à la constatation et l’explication des faits, elle s’est rapidement manifestée comme une instance capable de déterminer le vrai et le faux, le droit et le dévié et parfois même le juste et l’injuste. Le rêve d’une société gouvernée par les lois pures de la science où l’on évacuerait enfin l’arbitraire du politique était commun aux scientifiques, intellectuels, hommes politiques, moralistes… Mais en peu de temps, le rêve s’est transformé en cauchemar et on a pu assister au spectacle d’une science aussi dangereuse que bienfaisante. Il a fallu repenser la science en termes historiques et culturels. Le développement scientifique n’est plus automatiquement identifié au progrès ; l’activivé scientifique est dès lors présentée comme un champ social parmi d’autres (Bourdieu) et, à ce titre, peut être soumise souvent à une critique radicale (Lévy-Leblond).
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