Revue des sciences sociales n° 24/1997

Les bouleversements tant politiques, économiques, que sociaux ébranlent les modes de vie, les formes de relations sociales et les rapports au travail. Ces changements, plus subis que choisis, engendrent une crainte diffuse, et les mouvements de population qu’ils suscitent génèrent le repli des sédentaires.

Trente-trois auteurs, français, allemands, suisses… s’attachent à montrer les gradations entre les trois termes exils, migrations, voyages. Ils analysent la suspicion qui pèse sur la mobilité des personnes au regard des idées de nation, de nationalisme et de territoires. Témoignages, expériences de l’exil, accompagnent un travail sur l’histoire, les langages et les modes de vie des étrangers, des immigrés, des nomades. En question, la mémoire, l’histoire des étrangers, la population française, les nouvelles formes de citoyenneté à inventer.