L’ouvrage étudie les découvertes galiléennes, du Messager céleste aux Lettres sur les taches solaires. Il montre comment le savant florentin n’en divulgue que partiellement les moyens, pour gagner en notoriété sans perdre la priorité de la découverte.
En l’espace de six ans, Galilée est passé du statut de professeur de mathématiques à celui de personnage public à la cour de Florence. Durant ces années Galilée a fait, grâce à l’usage des nouvelles lunettes astronomiques, une série de découvertes qui ont révolutionné notre compréhension de la réalité physique : les reliefs de la Lune, les satellites de Jupiter, une multitude d’étoiles encore jamais vues par aucun œil humain, et, peu après, les taches solaires.
En étudiant ces découvertes sous l’angle de leur diffusion dans la communauté savante, et, au-delà, dans l’aire d’influence de la cour de Florence, ce livre s’attache à démontrer que la logique de la découverte scientifique ne peut pas être séparée des contextes de sa réception.
1. Brefs repérages 2. Science studies made in Biagoli’s way 3. Le crédit du docteur Mario : instruments, droit, crédit
Galilée et ses publics Instruments, images et culture du secret
Abréviations Introduction. Des instruments en laiton aux suppléments textuels Au seuil de la publication Du pensionnat à la cour Épisodes Chapitre I. Le financement de l’aura. Distance et construction de l’autorité scientifique Étoiles lointaines, cités lointaines Le morcellement des investissements Les investissements parallèles La livraison des biens Les pouvoirs de l’incomplétude Distances institutionnelles Problèmes à Londres, renommée à l’étranger Distance, lettres et perceptions partielles « To ask or not to ask », telle est la question Construitre le centre depuis la périphérie, et vice versa Le contrôle social et sélectif des corps Du cas par cas à la routine Chapitre II. Reproductibilité ou monopole ? Les astres médicéens, entre invention et découverte Des confirmations livrées à elles-mêmes Émergence d’un champ, mais pas d’une communauté Preuve par la périodicité contre perception instantanée Le temps et ses marchés Lunettes astronomiques et boîtes noires Inventions et divulgation Inventions, découvertes et monuments naturels De l’expertise à la localisation Conclusion Chapitre III. Entre risque et crédit. Représenter les objets en devenir Des natures mortes aux séquences Représentations cinématiques Quête de la nouveauté et maîtrise du changement Réalisme vs nominalisme, crédit vs risque : d’une alternative à l’autre Du mouvement dans le soleil ? Les pièges de l’empressement La représentation des taches solaires Films publics et chambres noires privées De la fluidité des cieux aux contours indécis des satellites Conclusion : un réalisme excrémentiel Chapitre IV. Le livre de la nature de Galilée : une économie de la supplémentarité Contraintes, suppléments et ajournements Les racines prosaïques de la généralité Du corpus aristotélicien au livre de la nature Vendre le livre de la nature aux théologiens Garder le cap métaphorique du livre La vérité aux yeux de l’observateur inopiné Inexorabilité ou inspiration ? Inexorabilité de la nature et quête de la nouveauté Jouer le jeu des dichotomies jusqu’au bout Des obstacles et des ressources aux suppléments Épilogue. Différences non intentionnelles Remerciements Bibliographie Index Crédits29,00 € TTC
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