Premier long-métrage d’Alice Rohrwacher, Corpo celeste (2011) dresse le portrait d’une petite ville de Calabre et la survivance du christianisme disparaissant dans un monde sans dieu. Le livre cherche à comprendre, sur le plan de l’analyse cinématographique, ce qu’un projet d’auteur doit à la vaste et savante littérature théologique qu’il mobilise.
Premier long-métrage d’Alice Rohrwacher, Corpo celeste (2011) a fait de son principal protagoniste, Marta, le témoin d’un monde chrétien théologiquement centré sur la Passion et la Résurrection du Sauveur. D’abord curieuse et de bonne volonté, Marta ira de déception en révolte pour finalement refuser la confirmation à laquelle elle s’était préparée.
En mobilisant un vaste répertoire théologique, Corpo celeste suscite des questions nouvelles pour l’analyse cinématographique. Comment passe-t-on du « miracle » auquel assiste Marta aux conversations sur l’âme de saint Augustin avec Evodius ? De la gifle de confirmation que lui donne Santa à la doctrine du Saint-Esprit ? Ou bien encore d’une recette de calmars farcis au poisson-Christ et à l’Eucharistie ?
Un entretien avec Alice Rohrwacher, en postface à cette étude, permet d’aller au cœur de cette démarche poétique et intellectuelle originale.
Introduction – « Mystici corporis Christi »
Généalogie, morphologie et archéologie
Le lézard et la salamandre
Survivances théologiques
Le sacré et l’ornement
La Madone à la bâche
Eli Eli, lama sabachthani
Ichthyset le poisson-Christ
Les leçons sur le Saint-Esprit
Les eaux noires du baptême
Conclusion – De la pensée du film aux problèmes de la pensée
Entretien avec Alice Rohrwacher
10,00 € TTC
Presses Universitaires de Strasbourg
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