L’harmonie perdue analyse un objet artistique, le madrigal polyphonique italien du 16e siècle, en correspondance avec la vision du monde que partageaient les lettrés et les aristocrates des académies italiennes. Cette vision du monde est poursuivie…
L’harmonie perdue analyse un objet artistique, le madrigal polyphonique italien du 16e siècle, en correspondance avec la vision du monde que partageaient les lettrés et les aristocrates des académies italiennes. Cette vision du monde est poursuivie dans les sciences, en théologie et en politique, dans une perspective européenne. Le passage du rituel à la représentation est suivi de la naissance de la polyphonie, émergente d’une voix discordante par rapport à l’unisson, à celle de l’opéra, l’apogée du « protagonisme » vocal et théâtral. À partir d’une étude formelle des textes musicaux et poétiques, de l’iconographie et des traités théoriques l’enquête traque la structure sociale à travers le geste musical, les attitudes et les dispositions scéniques et le corps du musicien. Il s’agit donc aussi d’une anthropologie des techniques, même si l’objet est éloigné dans le temps plutôt que dans l’espace. Au point de vue de l’histoire des idées, cette perspective propose une compréhension nouvelle de ce mouvement des académies aristocratiques qui, malgré un apparent échec historique, continue de façonner, par sa résonance prolongée, l’Italie contemporaine.
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